La nature des tensions du corps comme enseignant

Demandez-vous : quand je ne suis pas là ici et maintenant dans la plénitude et la présence de mon corps ou suis-je donc partie ?

Lorsque notre conscience quitte le moment présent, notre mental est soit dans le passé, soit dans le futur.

En clarifiant comment nous nous quittons nous-mêmes et ce que nous ressentons, alors nous découvrons comment revenir au présent.

À mesure que notre aptitude à demeurer présent se développe, nous nous découvrons libérer de la peur et des autres émotions qui nous gouvernent.

Notre identité véritable naît de l’attention que nous portons à nous-mêmes à travers nos sens.

Pour ce faire nous devons devenir présent à ce que nous ressentons et pensons, nous devons diriger notre attention directement vers ce que nous éprouvons au lieu de rester empêtré dans un sentiment ou en acceptant aveuglement nos croyances à notre sujet.

Plutôt que dire :” je suis triste “, on pourrait dire : “ je suis là éprouvant une sensation de tristesse “.

La conscience de nos sensations n’est pas la même chose que l’identification à nos pensées et à nos sentiments.

Nous pouvons apprendre à nous éveiller au présent à partir du où nous repérons notre mental en train de s’inventer des histoires qui nous entraînent or de l’immédiateté du présent.

Quand nous prenons conscience que nous sommes en train de céder à la peur ou à une autre émotion, et que nous choisissons consciemment de nous tourner vers la conscience de cette peur ou cette émotion à travers nos sensations corporelles, au lieu d’aller là où elle essaye de nous entraîner, nous aurons transcender l’auto protection permanente de notre ego qui suit son plan de survie, et de nouvelles opportunités pourrons apparaître.

Nous pouvons apprendre à nous affirmer à partir de la profondeur de notre être et exercer notre pouvoir de conscience, la seule façon de résoudre nos peurs les plus profondes pour ne pas nous identifier à elles.

Lors ce que nous accueillons la peur sans réactivité ni distance, elle se métamorphose, elle devient énergie et espace.

Nous sommes faux, quand nous déguisons et cachons notre vulnérabilité en devenant agressif, lorsque nous choisissons le processus de la souffrance consciente, nous nous autorisons à ressentir et a rencontrer entièrement ce que nous avions l’habitude d’enfuir ou de cacher.

Imaginer la possibilité d’apprendre à faire de l’espace pour des sentiments comme le désespoir ou la détresse sans se reprocher de les éprouver et sans en attendre du soulagement ou une récompense imaginaire alors, nous pouvons exercer le pouvoir de conscience et réaliser : je suis plus que cela !

Une grande partie de notre souffrance et de nos tragédies viennent de ce que nous ne laissons pas nous tourner vers nos terreurs internes en développant l’aptitude à la souffrance consciente. En ayant moins peur de notre propre humanité, nous devenons naturellement plus humains.

Résistez et la souffrance s’ensuivra, accueillez avec une tendre attention et la plénitude s’en suivra. Pratiquez la technique du non agir !

Être humain, c’est ressentir !

Exercice :

  • Observer si vous ressentez un mal être ou une sensation physique désagréable ?

  • Localisez la et concentrez vous sur cette sensation, puis faire des respirations à l’endroit de la sensation, puis tapoter sur les points clavicules et se dire mentalement : “je lâche toute tension, je me détends, je suis ici dans mon corps “

  • Observer si la sensation diminue ? si oui c’est ok et si non, recommencer l’exercice.

JUNG Nathalie